
Le notaire en Espagne : fonctions et différences avec la France
Mis à jour le: 10 septembre 2025
Temps de lecture: 8,1 min
Le rôle du notaire en Espagne est souvent source de confusion pour les acheteurs étrangers, habitués au système français ou belge. Si le notaire reste un acteur incontournable de toute transaction immobilière, ses missions en Espagne diffèrent sensiblement de celles de son homologue en France. Officier public représentant l’État, il intervient principalement lors de la signature de l’acte de vente pour vérifier l’identité des parties, authentifier les documents et percevoir certains impôts. Mais contrairement à la France, il n’accompagne pas l’acheteur tout au long du processus et ne réalise pas de vérifications approfondies sur la situation juridique du bien. Comprendre ces différences entre notaire espagnol et français est essentiel pour sécuriser son projet immobilier et savoir quels autres professionnels solliciter.
Vous n’avez pas le temps de tout lire ?
En Espagne, le notaire est un représentant de l’État chargé de donner une valeur légale à la vente immobilière. Son rôle se limite à l’authentification de l’acte, à la vérification de l’identité des parties et à la collecte de certains impôts. Contrairement à la France, il n’effectue pas d’investigations fiscales ou urbanistiques et n’accompagne pas l’acheteur tout au long du processus. Pour sécuriser un achat, il est donc essentiel de faire appel à un avocat immobilier pour les vérifications juridiques et à un chasseur immobilier pour un suivi complet du projet.
Les missions essentielles du notaire lors d’un achat immobilier
Vérification des identités et des titres de propriété
Lors d’une transaction immobilière en Espagne, le notaire commence par vérifier l’identité des parties et leur capacité juridique à signer l’acte. Il s’assure également que les vendeurs sont bien les propriétaires légitimes du bien, en consultant le Registre de la Propriété. Cette étape vise à éviter toute fraude et à garantir que la personne qui vend est bien en droit de le faire. Toutefois, contrairement à son homologue français, le notaire espagnol ne mène pas une enquête approfondie sur l’historique complet du bien : il se limite à vérifier les informations officielles fournies.
Authentification et enregistrement de l’acte de vente
Une fois les vérifications de base effectuées, le notaire procède à l’authentification de l’acte de vente (escritura pública). Sa signature et son sceau donnent au document une valeur légale incontestable. L’acte devient alors opposable à tous et constitue la preuve officielle du transfert de propriété. Ensuite, l’acte est transmis au Registre de la Propriété pour inscription, ce qui garantit la publicité foncière et protège les droits de l’acheteur vis-à-vis des tiers.
Collecte des impôts et frais annexes
Enfin, le notaire joue un rôle d’intermédiaire dans le recouvrement des taxes liées à la transaction. Selon les cas, il peut percevoir l’Impôt sur la Transmission Patrimoniale (ITP) ou la TVA et l’Acte Juridique Documenté (AJD) lorsqu’il s’agit d’un bien neuf. Ces montants, collectés lors de la signature, sont ensuite reversés à l’administration fiscale. Le notaire peut également avancer certains frais administratifs, comme ceux de l’inscription au Registre de la Propriété, afin de simplifier la démarche pour l’acheteur.
Ce que le notaire espagnol ne fait pas (contrairement à la France)
Absence de vérifications fiscales et urbanistiques approfondies
En Espagne, le notaire n’a pas pour mission de contrôler tous les aspects fiscaux et urbanistiques du bien immobilier. Il ne vérifiera pas, par exemple, si la propriété est en conformité avec le plan d’urbanisme local, si des extensions ont été réalisées sans permis, ou encore si toutes les taxes locales sont bien réglées. Ces vérifications, essentielles pour éviter de mauvaises surprises, doivent être confiées à un avocat immobilier ou à un professionnel mandaté par l’acheteur.
Pas d’accompagnement complet avant la vente
Contrairement au système français, où le notaire accompagne les parties dès la signature du compromis, le notaire espagnol intervient principalement au moment de l’acte de vente définitif. Il ne rédige pas le contrat préliminaire, ne mène pas les négociations et ne se charge pas de la coordination globale de la transaction. Pour bénéficier d’un suivi complet et d’un audit détaillé avant l’achat, il est donc fortement conseillé de recourir à un avocat ou à un chasseur immobilier, qui couvriront toutes les étapes que le notaire n’assume pas.

Les professionnels qui complètent l’action du notaire
L’avocat immobilier et son rôle de sécurisation juridique
En Espagne, l’avocat immobilier joue un rôle fondamental pour sécuriser l’achat en amont de la signature. Son intervention commence bien avant le rendez-vous chez le notaire : il vérifie l’existence d’hypothèques, de dettes ou de charges, contrôle la conformité urbanistique et analyse les aspects fiscaux liés au bien. Il peut également rédiger ou réviser le compromis de vente afin de protéger les intérêts de l’acheteur. Grâce à cet audit complet, l’acquéreur a la certitude que le bien est libre de toute anomalie juridique ou administrative avant de s’engager définitivement.
Le chasseur immobilier et son accompagnement global
Le chasseur immobilier va encore plus loin en proposant une prise en charge complète du projet d’achat. Sa mission ne se limite pas à la recherche du bien idéal : il accompagne l’acheteur dans les visites, négocie le prix, rassemble les documents nécessaires et coordonne les démarches administratives. Il fait le lien entre les différents intervenants (banque, avocat, notaire) et assure une continuité du suivi jusqu’à la remise des clés. Pour un expatrié ou un investisseur étranger, cet accompagnement est particulièrement précieux car il permet de gagner du temps et d’éviter les erreurs liées à la méconnaissance du marché et de la législation espagnole.
Notaire en Espagne vs notaire en France : 3 différences majeures
Étendue des missions
En France, le notaire joue un rôle central dans tout le processus d’achat immobilier. Il intervient dès la promesse de vente, gère les vérifications juridiques, prépare les documents et suit l’acquéreur jusqu’à l’enregistrement définitif. En Espagne, son intervention est plus restreinte : le notaire se concentre principalement sur l’acte de vente authentique et sur la conformité légale au moment de la signature. L’accompagnement continu que l’on connaît en France n’existe pas dans le système espagnol.
Vérifications effectuées
Le notaire français effectue un large éventail de contrôles, allant de la situation hypothécaire du bien à sa conformité urbanistique et fiscale. Le notaire espagnol, lui, se limite à valider les données officielles enregistrées (identité des parties, titre de propriété, cadastre). Il ne recherche pas activement d’irrégularités ou d’éventuelles dettes cachées. Ces vérifications complémentaires doivent être confiées à un avocat ou à un professionnel mandaté.
Niveau d’accompagnement de l’acheteur
En France, l’acheteur peut s’appuyer presque exclusivement sur le notaire pour sécuriser son acquisition. En Espagne, le notaire joue un rôle indispensable mais partiel : il ne couvre ni la phase de négociation, ni les démarches préalables de vérification. L’acheteur doit donc prévoir l’appui d’un avocat immobilier, d’un chasseur immobilier ou d’un gestionnaire spécialisé pour bénéficier d’un accompagnement complet et éviter les mauvaises surprises.
Besoin d’un accompagnement complet ?
Chez Olé Immobilier, nous ne nous limitons pas à l’étape du notaire : nous vous accompagnons de bout en bout dans votre achat en Espagne, depuis la recherche du bien jusqu’à la remise des clés. Découvrez :
Combien coûte un achat en Espagne sans accompagnement ?
Avec notre équipe, vous avancez en toute sérénité, sans mauvaises surprises.