
Quel apport pour acheter en Espagne ?
Mis à jour le: 5 février 2025
Temps de lecture: 14,3 min
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Acheter un bien immobilier en Espagne requiert un apport personnel important, particulièrement pour les non-résidents, qui doivent fournir 30 % à 40 % du prix du bien, contre 20 % à 30 % pour les résidents. À cela s’ajoutent des frais annexes (notaire, taxes, frais bancaires), représentant 10 % à 15 % du prix d’achat. Contrairement à la France, où des prêts sans apport existent, les banques espagnoles financent rarement plus de 70 % du montant du bien pour un acheteur étranger, et exigent des garanties solides. L’apport varie aussi selon le type de bien (neuf, ancien, investissement locatif) et la région d’achat (Madrid, Costa Blanca, Baléares). Il est possible d’optimiser son financement en négociant avec les banques, en souscrivant à des produits bancaires ou en empruntant en France pour financer une partie de l’apport.
Acheter un bien immobilier en Espagne nécessite généralement un apport personnel plus élevé qu’en France. Alors que certaines banques françaises financent jusqu’à 100 % du prix d’achat, les établissements espagnols demandent au moins 30 % d’apport pour les non-résidents et 20 % pour les résidents.
Pourquoi cette différence ? Comment le système bancaire espagnol fonctionne-t-il ? Décryptons ensemble l’importance de l’apport et les différences de financement entre la France et l’Espagne.
Pourquoi l’apport est-il essentiel pour acheter en Espagne ?
Les banques espagnoles considèrent les emprunteurs étrangers comme plus risqués, d’où l’exigence d’un apport conséquent. Celui-ci permet :
- De sécuriser le prêt : Moins de risque pour la banque, donc un taux potentiellement plus avantageux.
- D’augmenter ses chances d’obtenir un crédit : Plus l’apport est élevé, plus le dossier est solide.
- De couvrir les frais annexes : Taxes, notaire, enregistrement… Ces coûts représentent 10 à 15 % du prix du bien.
Pour un bien de 200 000 €, un acheteur non-résident devra donc apporter 60 000 à 80 000 €, sans compter les frais supplémentaires.
Différences entre la France et l’Espagne en matière de financement
Voici les principales distinctions entre les deux pays :
Critères | France | Espagne |
---|---|---|
Apport personnel | 10 % à 20 % (parfois 0 %) | 30 % à 40 % (non-résident) |
Taux de financement | Jusqu’à 100 % | 60 % à 70 % |
Durée maximale du prêt | 25-30 ans | 20-30 ans |
Taux d’intérêt moyen | 3 % à 4 % | 3,5 % à 6 % |
Garanties exigées | Assurance, hypothèque possible | Hypothèque obligatoire |
Documents demandés | Fiches de paie, relevés bancaires | NIE, justificatifs de fonds |
France : 10 % à 20 % (parfois 0 %)
Espagne : 30 % à 40 % (non-résident)
France : Jusqu’à 100 %
Espagne : 60 % à 70 %
France : 25-30 ans
Espagne : 20-30 ans
France : 3 % à 4 %
Espagne : 3,5 % à 6 %
France : Assurance, hypothèque possible
Espagne : Hypothèque obligatoire
France : Fiches de paie, relevés bancaires
Espagne : NIE, justificatifs de fonds
👉 En résumé : Le système espagnol est plus exigeant en matière d’apport et de garanties. Il est donc crucial d’anticiper cette contrainte avant de se lancer.
Quel apport pour acheter en Espagne ? Les bases à connaître
L’apport personnel est la somme que l’acheteur investit directement dans l’achat d’un bien immobilier, sans passer par un prêt bancaire. Il est généralement exprimé en pourcentage du prix total et permet de sécuriser le financement.
En Espagne, cet apport est indispensable, car les banques ne financent qu’une partie du bien. Pour les non-résidents, l’apport est d’au moins 30 % à 40 %, contre 20 % à 30 % pour les résidents.
Pourquoi les banques espagnoles exigent-elles un apport plus élevé qu’en France ?
Les établissements bancaires espagnols appliquent des critères plus stricts pour limiter les risques :
- Absence de garantie sur les revenus étrangers : Un emprunteur vivant en France est plus difficile à contrôler qu’un résident espagnol.
- Récupération du bien en cas d’impayés : Une procédure de saisie est plus complexe pour un non-résident.
- Moins de prêts à 100 % : Contrairement à la France, où certaines banques financent la totalité du bien, en Espagne, un apport est presque toujours exigé.
👉 En clair : Plus votre apport est important, plus vous aurez de chances d’obtenir un prêt et de négocier un meilleur taux.
Quel apport pour acheter en Espagne en tant que résident ou non-résident ?
L’apport personnel demandé varie selon le statut de l’acheteur. Les banques espagnoles font une distinction claire entre résidents et non-résidents, ces derniers étant considérés comme plus risqués.
Acheteurs résidents en Espagne : Apport minimum de 20 % à 30 %
Si vous vivez et travaillez en Espagne, vous êtes considéré comme résident fiscal. Les banques locales financent alors jusqu’à 80 % du prix du bien, ce qui signifie un apport minimum de 20 % à 30 %. Un bon dossier peut permettre d’obtenir un financement plus avantageux, voire une couverture de 90 % dans certains cas.
Acheteurs non-résidents : Apport minimum de 30 % à 40 %
Si vous résidez fiscalement en France ou dans un autre pays, les conditions sont plus strictes. Les banques espagnoles limitent généralement le prêt à 60 % ou 70 % du prix du bien, obligeant ainsi l’acheteur à fournir un apport de 30 % à 40 %.
Pourquoi les non-résidents doivent-ils apporter plus ?
- Moins de garanties pour les banques : Les revenus étrangers sont plus difficiles à vérifier et à saisir en cas d’impayés.
- Risque juridique : En cas de défaut de paiement, récupérer le bien d’un non-résident est plus complexe.
- Stabilité financière exigée : Les banques espagnoles veulent s’assurer que l’acheteur dispose d’un capital suffisant pour mener à bien son projet.
Exemples concrets d’apport selon le prix du bien
Prix du bien | Apport résident (20 % – 30 %) | Apport non-résident (30 % – 40 %) |
---|---|---|
150 000 € | 30 000 € – 45 000 € | 45 000 € – 60 000 € |
250 000 € | 50 000 € – 75 000 € | 75 000 € – 100 000 € |
400 000 € | 80 000 € – 120 000 € | 120 000 € – 160 000 € |
Apport résident (20 % – 30 %) : 30 000 € – 45 000 €
Apport non-résident (30 % – 40 %) : 45 000 € – 60 000 €
Apport résident (20 % – 30 %) : 50 000 € – 75 000 €
Apport non-résident (30 % – 40 %) : 75 000 € – 100 000 €
Apport résident (20 % – 30 %) : 80 000 € – 120 000 €
Apport non-résident (30 % – 40 %) : 120 000 € – 160 000 €
👉 Plus le bien est cher, plus l’apport demandé est conséquent, sans compter les frais annexes (notaire, taxes, etc.), qui s’ajoutent au budget total.
Apport nécessaire selon le type de bien immobilier en Espagne
Le montant de l’apport varie en fonction du type de bien acheté et de sa destination (résidence principale, secondaire ou investissement locatif). Certaines catégories de biens nécessitent un apport plus élevé, en raison des politiques bancaires et du potentiel de rentabilité.
Achat d’un bien neuf vs achat dans l’ancien : quelles différences d’apport ?
- Bien neuf : Souvent plus cher, il est soumis à la TVA (10 %), ce qui augmente le coût global. Les banques demandent un apport de 30 % à 40 % pour les non-résidents.
- Bien ancien : L’achat dans l’ancien implique des frais de mutation (ITP, entre 6 % et 10 % selon la région). L’apport personnel reste similaire, mais les banques sont parfois plus flexibles sur un bien avec une valeur sûre.
👉 En pratique : Un bien neuf peut nécessiter un budget plus important, car il faut couvrir la TVA en plus de l’apport.
Investissement locatif en Espagne : faut-il un apport plus important ?
Oui, les banques appliquent des critères plus stricts aux achats destinés à la location. Un investissement locatif présente plus de risques en raison des revenus variables liés aux loyers.
Apport minimum pour un bien locatif :
- Résident : 30 % minimum.
- Non-résident : 40 % voire 50 % si le projet est jugé risqué.
👉 Bon à savoir : Certains établissements exigent que les revenus locatifs couvrent un pourcentage fixe du remboursement du prêt.
Influence de la région sur l’apport demandé
Le marché immobilier varie fortement selon les villes et les zones touristiques. Les banques peuvent adapter leurs conditions en fonction du potentiel de valorisation du bien.
Région | Apport moyen requis | Particularités |
---|---|---|
Madrid & Barcelone | 30 % – 40 % | Prix élevés, forte demande, banques plus prudentes. |
Costa Blanca (Alicante, Valence) | 30 % – 35 % | Marché dynamique, attractif pour les étrangers. |
Andalousie (Malaga, Séville) | 30 % – 40 % | Forte demande touristique, mais conditions bancaires variables. |
Îles Baléares & Canaries | 40 % – 50 % | Marché tendu, restrictions pour les non-résidents. |
Apport moyen requis : 30 % – 40 %
Particularités : Prix élevés, forte demande, banques plus prudentes.
Apport moyen requis : 30 % – 35 %
Particularités : Marché dynamique, attractif pour les étrangers.
Apport moyen requis : 30 % – 40 %
Particularités : Forte demande touristique, mais conditions bancaires variables.
Apport moyen requis : 40 % – 50 %
Particularités : Marché tendu, restrictions pour les non-résidents.
👉 En clair : Acheter dans une zone prisée peut nécessiter un apport plus conséquent, surtout si la demande locale est forte.
Quel est l’apport total à prévoir pour acheter en Espagne ?
L’apport personnel n’est pas le seul montant à anticiper lors d’un achat immobilier en Espagne. En plus de cette somme, il faut prévoir plusieurs frais annexes qui représentent 10 % à 15 % du prix du bien.
En plus de l’apport personnel, quels sont les frais annexes ?
✔ Frais de notaire et d’enregistrement : Environ 1 % à 2 % du prix du bien.
✔ Droits de mutation (ITP) ou TVA :
- ITP (bien ancien) : 6 % à 10 % selon la région.
- TVA (bien neuf) : 10 % (7 % aux Canaries).
✔ Frais bancaires :
- Frais de dossier : 0,5 % à 1 % du montant emprunté.
- Estimation du bien (tasación) : 300 € à 700 €.
✔ Frais d’avocat (optionnel mais recommandé) : 1 % à 2 % du prix du bien.
Tableau estimatif du coût total d’un achat immobilier en Espagne
Prix du bien | Apport personnel (30 % – 40 %) | Frais annexes (10 % – 15 %) | Montant total à prévoir |
---|---|---|---|
150 000 € | 45 000 € – 60 000 € | 15 000 € – 22 500 € | 60 000 € – 82 500 € |
250 000 € | 75 000 € – 100 000 € | 25 000 € – 37 500 € | 100 000 € – 137 500 € |
400 000 € | 120 000 € – 160 000 € | 40 000 € – 60 000 € | 160 000 € – 220 000 € |
Apport personnel (30 % – 40 %) : 45 000 € – 60 000 €
Frais annexes (10 % – 15 %) : 15 000 € – 22 500 €
Montant total à prévoir : 60 000 € – 82 500 €
Apport personnel (30 % – 40 %) : 75 000 € – 100 000 €
Frais annexes (10 % – 15 %) : 25 000 € – 37 500 €
Montant total à prévoir : 100 000 € – 137 500 €
Apport personnel (30 % – 40 %) : 120 000 € – 160 000 €
Frais annexes (10 % – 15 %) : 40 000 € – 60 000 €
Montant total à prévoir : 160 000 € – 220 000 €
👉 En clair : Pour un bien à 250 000 €, il faut disposer d’au moins 100 000 €, entre l’apport et les frais.
Comment réduire son apport pour acheter en Espagne ?
L’apport personnel demandé par les banques espagnoles est souvent élevé, mais il existe des solutions pour réduire cette somme et optimiser son financement.
Peut-on emprunter en France pour financer son achat en Espagne ?
Oui, il est possible de contracter un prêt immobilier en France pour financer un bien en Espagne. Deux options principales existent :
- Le prêt hypothécaire sur un bien en France : Si vous êtes déjà propriétaire, vous pouvez hypothéquer votre logement pour obtenir un financement.
- Le prêt personnel ou prêt patrimonial : Certaines banques françaises octroient des prêts pour des investissements à l’étranger, mais à des taux souvent plus élevés.
👉 Avantage : Cela permet d’acheter en Espagne sans devoir mobiliser un apport important.
Stratégies pour négocier un apport plus bas avec une banque espagnole
Les banques peuvent réduire leurs exigences si votre profil est rassurant. Voici quelques stratégies efficaces :
- Présenter un dossier solide : Revenus stables, faible endettement et historique bancaire positif.
- Détenir d’autres actifs en Espagne : Si vous possédez déjà un bien ou des investissements dans le pays, cela joue en votre faveur.
- Souscrire des produits bancaires : Compte courant, assurance habitation ou épargne auprès de la banque prêteuse peuvent aider à négocier un meilleur financement.
L’importance des garanties et du profil emprunteur
Plus vous apportez de garanties, plus la banque sera encline à réduire l’apport demandé.
- Co-emprunteur ou caution : Avoir un second emprunteur fiable rassure la banque.
- Revenus élevés et stables : Un CDI ou des revenus locatifs réguliers renforcent votre dossier.
- Épargne disponible : Même si elle ne sert pas directement à l’achat, une bonne capacité d’épargne prouve votre solidité financière.
Exemples de cas où l’apport peut être réduit
Profil de l’acheteur | Apport initial demandé | Apport après négociation |
---|---|---|
Cadre en CDI avec épargne conséquente | 30 % | 20 % |
Achat via une société (SCI, SL espagnole) | 40 % | 25 % |
Client premium d’une banque espagnole | 35 % | 25 % |
Acquisition d’un bien avec un bon rendement locatif | 40 % | 30 % |
Apport initial demandé : 30 %
Apport après négociation : 20 %
Apport initial demandé : 40 %
Apport après négociation : 25 %
Apport initial demandé : 35 %
Apport après négociation : 25 %
Apport initial demandé : 40 %
Apport après négociation : 30 %
👉 En clair : Un bon dossier et des garanties solides permettent d’alléger l’apport et d’obtenir un meilleur financement.
Ce qu’il faut retenir sur l’apport pour acheter en Espagne
Acheter un bien immobilier en Espagne nécessite un apport personnel conséquent, surtout pour les non-résidents. En règle générale, il faut prévoir 30 % à 40 % du prix du bien, en plus des frais annexes (10 % à 15 % supplémentaires).
- Résidents en Espagne : Apport minimum de 20 % à 30 %.
- Non-résidents : Apport minimum de 30 % à 40 %.
- Investisseurs locatifs : Exigences plus strictes, jusqu’à 50 % d’apport dans certains cas.
- Frais à prévoir : Taxes, notaire, frais bancaires, soit 10 % à 15 % du prix du bien.
Derniers conseils pour bien préparer son financement
🔹 Anticiper son budget : Ne pas oublier les frais annexes en plus de l’apport.
🔹 Comparer les offres bancaires : Les conditions varient d’une banque à l’autre.
🔹 Optimiser son dossier : Revenus stables, garanties solides et négociation peuvent aider à réduire l’apport exigé.
🔹 Explorer les financements alternatifs : Emprunt en France, prêt hypothécaire ou financement participatif peuvent être des solutions.
👉 En résumé : Un bon financement se prépare en amont. Plus votre dossier est solide, plus vous aurez de chances de réduire votre apport et d’obtenir les meilleures conditions.