Visa de travail pour l’Espagne : types, conditions et démarches (2025)

En 2025, l’Espagne attire de plus en plus de travailleurs étrangers désireux de s’installer dans un pays au climat agréable, au coût de la vie compétitif et aux nombreuses opportunités professionnelles. Mais pour les ressortissants de pays hors Union européenne (UE), l’accès au marché du travail espagnol n’est pas automatique : un visa de travail est obligatoire.

Contrairement aux citoyens européens qui bénéficient de la libre circulation, les candidats non-européens doivent suivre des démarches administratives spécifiques avant de pouvoir exercer une activité professionnelle en Espagne. Cela concerne aussi bien les salariés recrutés par une entreprise espagnole que les freelances, les consultants ou les entrepreneurs.

Avec l’évolution récente des règles d’immigration et l’apparition de nouveaux dispositifs (comme le visa pour les travailleurs hautement qualifiés ou le visa nomade digital), il est devenu essentiel de comprendre les différentes options disponibles, ainsi que leurs conditions d’accès.

Ce guide pratique a pour objectif de répondre à toutes vos questions sur le visa de travail pour l’Espagne en 2025 :

• Quels sont les différents types de visa selon votre profil ?
• Quelles sont les conditions de revenu, de diplôme ou d’expérience à remplir ?
• Quelles démarches effectuer avant et après votre arrivée sur le territoire espagnol ?
• Quelle est la durée de validité des visas et peut-on les renouveler ou les convertir ?

Que vous soyez développeur, chef de projet, soignant, entrepreneur ou freelance, vous trouverez ici toutes les informations clés pour réussir votre projet professionnel en Espagne.

Si vous êtes ressortissant d’un pays membre de l’Union européenne (UE), de l’Espace économique européen (EEE) ou de la Suisse, vous n’avez pas besoin de visa pour travailler en Espagne. La libre circulation des personnes vous permet de vous installer, de chercher un emploi, de signer un contrat ou de créer une entreprise sans restriction.

Cependant, certaines démarches administratives restent obligatoires après 90 jours de présence ou dès le début d’une activité professionnelle :

• Obtenir un NIE (Numéro d’Identification d’Étranger) auprès de la police nationale ou du bureau d’immigration.
• Vous inscrire à la sécurité sociale espagnole si vous êtes salarié ou indépendant.
• Réaliser l’empadronamiento (enregistrement à la mairie de votre commune de résidence).

Ces formalités sont généralement simples et rapides, mais indispensables pour travailler légalement et accéder aux services publics.

Si vous êtes citoyen d’un pays hors UE/EEE, vous devez obligatoirement obtenir un visa de travail avant de venir exercer une activité professionnelle en Espagne. Ce visa est requis que vous souhaitiez :

• Travailler en tant que salarié dans une entreprise espagnole,
• Exercer en tant qu’indépendant ou freelance,
• Lancer une activité entrepreneuriale ou investir dans un projet local.

Dans la plupart des cas, la demande de visa doit être faite depuis le pays d’origine, avant l’entrée sur le territoire espagnol. Il est interdit de venir en Espagne avec un visa touristique et de chercher un travail sans permis préalable.

Certains profils bénéficient de procédures spécifiques :

• Les conjoints ou enfants à charge de citoyens européens peuvent, sous certaines conditions, obtenir une carte de séjour sans passer par un visa classique.
• Les étudiants non-européens titulaires d’un visa étudiant peuvent travailler à temps partiel (jusqu’à 30 heures/semaine), ou demander une modification de leur statut pour rester en Espagne après leurs études.
• Les membres de famille de résidents non-européens (via le regroupement familial) peuvent également accéder au marché du travail après obtention du titre de séjour correspondant.

Ce visa est destiné aux ressortissants non-européens ayant une offre d’emploi en Espagne. L’employeur doit obtenir une autorisation de travail auprès des autorités espagnoles avant que le demandeur puisse solliciter le visa.

Conditions principales :

• Contrat de travail signé avec une entreprise espagnole.
• L’employeur doit démontrer qu’aucun candidat local n’est disponible pour le poste (test du marché du travail).
• Durée initiale : généralement 1 an, renouvelable.

Ce visa s’adresse aux professionnels hautement qualifiés, tels que les cadres, techniciens spécialisés ou chercheurs. Il offre une procédure accélérée et des avantages pour le regroupement familial.

Conditions principales :

• Offre d’emploi dans un poste qualifié.
• Diplôme universitaire pertinent ou expérience professionnelle équivalente.
• Salaire supérieur à un seuil déterminé (par exemple, 50 000 € par an).
• Durée initiale : jusqu’à 3 ans, renouvelable.
  

La Carte bleue européenne est destinée aux travailleurs hautement qualifiés souhaitant travailler dans l’UE. Elle facilite la mobilité professionnelle au sein de l’Union.

Conditions principales :

• Contrat de travail d’au moins 6 mois avec un employeur espagnol.
• Diplôme universitaire ou expérience professionnelle équivalente.
• Salaire brut annuel au moins égal à 1,5 fois le salaire moyen national.
• Possibilité de mobilité vers d’autres pays de l’UE après 12 mois.
  

Ce visa est destiné aux employés transférés au sein d’une même entreprise ou groupe international, d’une filiale étrangère vers une entité en Espagne.Conditions principales :

• Emploi antérieur d’au moins 3 mois dans l’entreprise d’origine.
• Poste de cadre, spécialiste ou formation spécifique.
• Durée initiale : jusqu’à 3 ans pour les cadres et spécialistes, 1 an pour les stagiaires.
  

Ce visa est destiné aux travailleurs souhaitant occuper un emploi temporaire dans des secteurs saisonniers, tels que l’agriculture ou le tourisme.

Conditions principales :

• Contrat de travail temporaire avec un employeur espagnol.
• Engagement de retour dans le pays d’origine à la fin du contrat.
• Durée maximale : 9 mois sur une période de 12 mois.
  

Chaque visa répond à des besoins spécifiques. Il est essentiel de bien identifier le type de visa correspondant à votre situation professionnelle pour garantir une procédure réussie.

L’Espagne offre plusieurs options aux travailleurs indépendants, freelances et porteurs de projet non-européens souhaitant exercer une activité professionnelle sur son territoire. En 2025, deux principaux dispositifs encadrent ce type d’installation : le statut d’autónomo avec visa indépendant, et le visa pour entrepreneur. À ne pas confondre avec le visa nomade digital, qui vise un profil différent.

Le statut d’autónomo permet à un travailleur indépendant étranger de s’installer légalement en Espagne pour y exercer une activité économique à son compte.

Conditions principales à remplir :

• Présenter un projet professionnel viable (business plan structuré, cohérent et rentable) ;
• Démontrer des qualifications ou de l’expérience dans le domaine d’activité ;
• Justifier de ressources suffisantes pour subvenir à ses besoins en début d’activité (montants évalués selon le projet) ;
• Souscrire à une assurance santé couvrant tous les risques en Espagne ;
• Ne pas avoir de casier judiciaire.

Une autorisation initiale d’une durée d’1 an est délivrée, renouvelable si l’activité est déclarée et les cotisations sociales à jour. Le travailleur indépendant doit ensuite s’inscrire à la sécurité sociale (RETA) et à l’Agence fiscale (Hacienda).

Ce visa fait partie de la Loi sur les entrepreneurs (Ley de Emprendedores), destinée à attirer les profils innovants ou les investissements créateurs d’emplois.

Critères d’éligibilité :

• Création d’une activité innovante ou à fort potentiel économique ;
• Projet validé par l’organisme public ENISA ou un équivalent régional ;
• Impact local positif : création d’emplois, investissement structurant, valeur ajoutée ;
• Dossier renforcé par un business plan professionnel.

Ce visa donne droit à une autorisation de résidence de 3 ans, renouvelable. Il facilite aussi le regroupement familial et permet un accès plus rapide à la résidence permanente.

Bien que souvent confondu avec le visa indépendant, le visa nomade digital (traité dans un article séparé) concerne uniquement les professionnels travaillant à distance pour des clients ou employeurs étrangers, sans interaction commerciale directe avec le marché espagnol.

Obtenir un visa de travail en Espagne en 2025 implique de satisfaire à un ensemble de critères administratifs et économiques communs à la majorité des profils non-européens. Bien que les exigences puissent varier selon le type de visa (salarié, freelance, HQP, entrepreneur…), certains éléments sont quasi systématiquement demandés par les autorités espagnoles.

Le contrat de travail signé avec une entreprise espagnole est indispensable pour les visas salariés. Il doit être conforme au droit du travail espagnol et comporter une rémunération en adéquation avec le poste.

Dans le cas d’un travailleur indépendant, il faut fournir :

• un business plan détaillé,
• des lettres d’intention de clients ou contrats à venir,
• la description précise de l’activité exercée sur le sol espagnol.
  

L’Espagne exige généralement que le candidat :

• possède un diplôme universitaire ou une qualification professionnelle pertinente,
• ou puisse prouver plusieurs années d’expérience dans le domaine d’activité.

C’est notamment un critère déterminant pour les visas hautement qualifiés (HQP), la Carte Bleue européenne, ou les visas entrepreneuriaux.

Certains visas imposent un niveau de revenu mensuel minimum :

• Visa nomade digital : 2 368 € nets/mois (200 % du SMI),
• Entrepreneur ou freelance : seuil non fixe, mais des fonds suffisants pour lancer et maintenir l’activité doivent être prouvés,
• Visa salarié : la rémunération doit respecter au moins le salaire minimum interprofessionnel (SMI) ou les conventions collectives du secteur.

Une assurance maladie privée est obligatoire si le demandeur n’est pas encore affilié à la sécurité sociale espagnole. Elle doit :

• couvrir tous les risques médicaux en Espagne,
• être souscrite pour toute la durée du séjour initial.

Le candidat doit fournir un extrait de casier judiciaire récent, traduit et apostillé, couvrant les cinq dernières années de résidence dans tous les pays où il a vécu.

Enfin, le dossier doit inclure :

• une adresse de résidence en Espagne (bail locatif ou attestation d’hébergement),
• des relevés bancaires récents, justifiant que le demandeur peut subvenir à ses besoins au moins pendant les premiers mois.
  

Ces critères sont essentiels pour maximiser les chances d’acceptation du visa. Toute incohérence ou dossier incomplet entraîne généralement un refus ou un allongement des délais de traitement.

Faire une demande de visa de travail pour l’Espagne en tant que non-européen implique plusieurs étapes, à commencer dans votre pays d’origine, puis à finaliser une fois sur place. En 2025, bien que la procédure soit mieux encadrée et digitalisée, un dossier complet et bien préparé reste indispensable pour éviter les refus.

1. Identification du bon type de visa : salarié, hautement qualifié, freelance, entrepreneur, saisonnier ou nomade digital.
2. Constitution du dossier avec l’ensemble des pièces justificatives.
3. Prise de rendez-vous auprès du consulat espagnol compétent.
4. Dépôt de la demande de visa en personne (la plupart des consulats n’acceptent pas d’envoi postal).
5. Paiement des frais consulaires (montant variable selon le type de visa et la nationalité du demandeur).

Le visa doit impérativement être demandé avant de voyager en Espagne. Vous ne pouvez pas convertir un visa touristique en visa de travail sur place.

Les pièces varient selon le type de visa, mais incluent généralement :

• Passeport en cours de validité (valable au moins 1 an) ;
• Formulaire officiel de demande de visa complété et signé ;
• Contrat de travail ou business plan (freelance/entrepreneur) ;
• Justificatifs de ressources ou de revenus (bulletins de salaire, relevés bancaires…) ;
• Attestation d’assurance santé privée valide en Espagne ;
• Casier judiciaire vierge (traduit et apostillé) ;
• Preuve de logement en Espagne (bail ou attestation d’hébergement).

Tous les documents étrangers doivent être traduits en espagnol et légalement reconnus (apostille ou légalisation selon le pays).

Les délais varient selon les consulats et les périodes de l’année, mais comptez en général :

• 15 à 45 jours ouvrables pour les visas de travail classiques ;
• Jusqu’à 60 jours pour les visas entrepreneur ou nomade digital.

Il est conseillé de s’y prendre au moins 3 mois à l’avance.

Une fois le visa accordé et que vous avez rejoint l’Espagne, vous devez impérativement :

1. Demander votre NIE (Numéro d’Identification d’Étranger) auprès du commissariat local ou de l’office des étrangers.
2. Vous inscrire à la sécurité sociale espagnole, en tant que salarié (via l’employeur) ou indépendant (RETA).
3. Faire votre empadronamiento, c’est-à-dire votre inscription à la mairie de votre lieu de résidence.
4. Demander la TIE (Tarjeta de Identidad de Extranjero), carte de séjour physique, dans un délai de 30 jours suivant l’arrivée.

En cas de retard ou de dossier incomplet, vous risquez des sanctions administratives ou une perte de validité du visa.

Une fois votre visa de travail obtenu et validé, il est essentiel de comprendre combien de temps il est valable, comment le renouveler et dans quelles conditions vous pouvez changer de statut ou accéder à la résidence longue durée en Espagne. Ces démarches sont encadrées par l’administration espagnole et varient selon le type de visa.

La plupart des visas peuvent être renouvelés à condition de :

• Justifier de la continuité de l’activité professionnelle ou de l’emploi ;
• Être à jour des cotisations sociales et fiscales ;
• Résider effectivement en Espagne depuis au moins 6 mois par an.

La demande de renouvellement doit être déposée dans les 60 jours précédant la date d’expiration du titre de séjour. Il est recommandé de préparer le dossier à l’avance pour éviter une interruption de statut.

Après 5 années de résidence légale continue, les ressortissants non-européens peuvent demander la carte de résident de longue durée. Elle offre :

• Un titre de séjour valable 5 ans ;
• Le droit de travailler sans condition de type d’activité (salarié ou indépendant) ;
• Un accès facilité à certaines prestations sociales.

Conditions à remplir :

• Avoir séjourné légalement en Espagne au moins 183 jours par an pendant 5 ans ;
• Ne pas avoir quitté le territoire plus de 6 mois consécutifs ou 10 mois cumulés sur la période ;
• Être à jour fiscalement et socialement.

Il est possible de changer de statut professionnel après l’obtention initiale du visa, sous certaines conditions :

• De salarié à indépendant : vous devez déposer une nouvelle demande avec un business plan et prouver votre viabilité financière.
• D’indépendant à salarié : l’entreprise souhaitant vous embaucher devra solliciter une autorisation de travail si vous n’êtes pas encore résident de longue durée.

Ce changement implique souvent un réexamen du dossier, mais peut être facilité si vous êtes déjà résident légal avec NIE et empadronamiento à jour.

En 2025, travailler légalement en Espagne en tant que ressortissant d’un pays hors UE nécessite une bonne compréhension des différents types de visas de travail disponibles. Que vous soyez salarié recruté localement, freelance souhaitant devenir autónomo, cadre hautement qualifié, ou entrepreneur, il existe un dispositif adapté à votre profil.

• Le visa salarié avec contrat local reste la voie la plus classique.
• Le visa hautement qualifié (HQP) et la Carte Bleue européenne s’adressent aux talents confirmés.
• Le visa entrepreneur vise les projets innovants et structurants.
• Le visa nomade digital permet de vivre en Espagne tout en travaillant pour l’étranger.
• Le statut d’autónomo, accompagné du visa freelance, est idéal pour les indépendants souhaitant opérer sur le marché espagnol.

• Anticipez votre demande au moins 2 à 3 mois à l’avance.
• Constituez un dossier complet, conforme aux exigences consulaires et bien traduit.
• Assurez-vous d’avoir une assurance santé, un logement et des ressources suffisantes dès votre arrivée.
• En cas de doute, faites-vous accompagner par un professionnel pour sécuriser vos démarches.
  

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